11 candidats sont en lice mais Jair Bolsonaro et Luiz Inacio Lula da Silva à deux extrêmes de l'échiquier politiques sont les principaux candidats.
Dimanche 2 octobre, deux visions diamétralement opposées du pays et de la politique sont en lice pour la présidence. Avec une campagne agressive, beaucoup s'inquiètent de la réaction du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro aux résultats alors que son rival Luiz Inacio Lula da Silva est donné favori.
Lors de son vote à Rio de Janeiro, vêtu du maillot de l'équipe nationale de football le président sortant a déclaré "Si les élections sont propres, aucun problème. Que le meilleur gagne".
Les élections brésiliennes qui appellent 156 millions de personnes aux urnes sont organisées par vote électronique. Ce système est considéré fiable mais régulièrement attaqué par Jair Bolsonaro.
Dans son bureau de vote d'un quartier ouvrier de São Paulo, l'ancien syndicaliste et président Lula a dit vouloir un "retour à la normalité" pour son pays. Vêtu d'un costume sobre bleu marine, le candidat a lui déclaré : "Nous ne voulons plus de haine, de discorde. Nous voulons un pays en paix".
Aujourd'hui âgé de 76 ans, le chef du parti des Travailleurs a passé 580 jours en prison pour des soupçons de corruption pendant ses huit années à la tête du pays. Revenu en force après quatre années d'une présidence marquée par une explosion de la pauvreté cette figure de la gauche s'est à nouveau imposée. Selon des données de FGV Social, centre brésilien d'analyses de la politique social, l’extrême pauvreté a progressé de plus de 30 % en 2021, pour toucher 14 % de la population.
Le dernier grand sondage de l'institut Datafolha lui donne environ 50% des voix contre 36% pour Bolsonaro.