Les alliés de l'OTAN "préoccupés" par les "activités malveillantes" de la Russie

Le siège de l'OTAN à Bruxelles.
Le siège de l'OTAN à Bruxelles. Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec agences
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Désinformation, sabotage, interférences électroniques : l'OTAN se dit "profondément" préoccupée par les "récentes activités malveillantes" de la Russie en Europe. L'Alliance promet de répondre à ces actions.

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Alors que les attaques russes en Ukraine se multiplient, l'OTAN s'inquiète également de la recrudescence des actes malveillants imputés à la Russie sur le sol européen. 

Dans un communiqué publié ce jeudi, les alliés se disent "profondément préoccupés par__les récentes activités malveillantes sur le territoire allié, notamment celles qui ont donné lieu à des enquêtes et à des inculpations contre plusieurs personnes en lien avec des activités étatiques hostiles affectant l’Allemagne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, le Royaume-Uni et la Tchéquie".

Et l'OTAN de dénoncer "une campagne d’activités de plus en plus intense que la Russie continue de mener dans la zone euro-atlantique, y compris sur le territoire de l’Alliance et par l’intermédiaire de mandataires".

L'Alliance atlantique fait référence à des opérations de "désinformation", de "sabotage", d'actes de violence" et à des "interférences cybernétiques et électroniques" sans toutefois détailler toutes ces attaques.

Le communiqué de l'OTAN rappelle que les alliés restent unis et déterminés face à la menace russe et se disent "prêts à se défendre" et à dissuader Moscou contre ces "actions ou attaques hybrides".

Cette déclaration intervient après les récentes révélations dans la presse indiquant que la Russie est à l'origine d'un brouillage intermittent, à grande échelle, du signal GPS de géolocalisation par satellite dans la zone de la mer Baltique. Les pays baltes, la Finlande et la Suède ont tiré la sonnette d'alarme pour la sécurité des vols commerciaux. 

A tel point que lundi 29, la compagnie aérienne finlandaise Finnair a annoncé l’arrêt pour un mois de ses vols entre Helsinki et l’aéroport estonien de Tartu, situé à 50 kilomètres de la frontière russe. D'autres compagnies ont également signalé des perturbations lorsque leurs avions opèrent dans la région. 

Même si des experts en aéronautique affirment que les risques sont a priori limités : le brouillage du GPS n'empêcherait pas les avions de voler, ces derniers disposant d'ailleurs d'autres moyens pour se repérer. 

Il n'empêche que la situation inquiète les autorités des pays voisins de la Russie. _"_De telles actions constituent (…) une menace pour notre population et notre sécurité, et nous ne les tolérerons pas", a notamment déclaré Margus Tsahkna, le ministre des affaires étrangères estonien,au quotidien britannique Financial Times

Pour son homologue lituanien, Gabrielius Landsbergis, "la situation dans la région de la Baltique, près des frontières russes, est devenue trop dangereuse pour être ignorée".

Dans son communiqué, l'Alliance atlantique appelle la Russie "à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés". Et de rappeler que "les actions de la Russie ne dissuaderont pas les Alliés de continuer à soutenir l’Ukraine."

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